Les mémoires de Brissot
Brissot, né à Chartres le
Brissot, est un des plus équivoques que l'on puisse imaginer. Comme bien d'autres, Il semblait promis à une vie tranquille. Fils d'un restaurateur de Chartres, très à l'aise dans ses affaires, il avait été destiné à la basoche et placé comme clerc chez un procureur. Il s'était fait élire péniblement député de Paris et il rêvait d'un grand coup, à deux reprises, il avait habité Londres (où il avait failli être arrêté pour escroquerie) et fait un petit voyage aux Etats-Unis pour le compte du banquier suisse Claviéres, qui spéculait sur les fonds américains. Max Gallo le décrit ainsi : " Superficiel, rapide, inventif, Brissot n'a pas compris que la Révolution demandait d'autres qualités que celles d'un journaliste de grand talent. Il a joué sa vie en quelques formules qui mettaient en jeu le destin du pays et qu'il ne pouvait plus raturer comme dans un manuscrit trop vite écrit." Il fut membre de la première Commune de Paris et siégera au puissant comité des recherches. A cette époque on peu le qualifier de patriote et d’homme de gauche, il demandera la liberté pour les noirs et la fin de la traite ce qui lui vaudra de violentes attaques de la part des colons. Il sera ainsi qualifié d’agent de l’Angleterre en voulant perdre les colonies au profit de cette puissance. Après la fuite du Roi à Varennes, il sera l’un des chauds partisans de la pétition du Champs de Mars qui réclamait la déchéance du monarque. A cette époque ses positions sont les mêmes que celles de Robespierre… Concernant la liberté pour les noirs et la fin de la traite, voici ce qu’il relate dans ses mémoires - Mémoires de Brissot ...- sur ses contemporains, et la révolution française de J.-P. (Jacques-Pierre) Brissot de Warville