Olivier BASSELIN

Publié le par GOUPIL

Écrivain français normand [Vire déb. xve s.].
La tradition en fait l'inventeur des Vaux de Vire [v. 1430 - 1440], chansons à boire rendues populaires par la tradition orale, puis remaniées et publiées par Jean Le Houx, à la fin du xvie s. Poésie gaie, de forme très libre, tour à tour bachique, satirique et patriotique [Basselin y exprima sa haine de l'Anglais], le Vau de Vire subsista jusqu'au 13e s. comme genre populaire s'opposant à la romance. Le Houx.

Olivier BASSELIN est né dans le Val de Vire (Calvados) vers le milieu du XVe siècle. On ignore l'époque exacte de sa mort, survenue sans doute vers 1500.
Il fut le créateur des premières chansons à boire, les Vaudevires, genre typiquement français qui connaîtra un développement considérable et d'on semble dériver le nom de vaudeville.
Basselin possédait un moulin à foulon dont l'exploitation lui permettrait de vivre. Cette usine, dont les restes subsistent encore, a conservé le nom de Moulin Basselin ; elle se trouve sous le coteau des Cordeliers près du Pont de Vaux.
Basselin, qu'on appelait familièrement Bonhomme, comme La Fontaine, était un normand bon teint qui aimait le vin, le cidre et les plaisirs de la table. Il employait ses loisirs à rimer des chansons naïves.

Il n'était pas illettré, contrairement à ce qu'ont prétendu certains biographes. Il savait le latin, avait voyagé. Il eut à souffrir de la guerre entre Charles VII et les Anglais. Sa fabrique fut ruinée lors du siège de Vire ; plus tard, sa famille le voyant trop adonné aux divertissements bachiques, le fit mettre en tutelle. Il s'ensuivit un procès que Basselin évoque dans ses chansons. Il n'attacha que peu de prix à ses chansons et n'en fit jamais de recueil. Elles se transmirent de bouche à oreille jusqu'au temps où Jean Le Houx les fit imprimer. Le clergé fit totalement détruire la première édition de 1576.

Une seconde édition fut supprimée avec le même soin, car on n'en connaît que 2 exemplaires. Elle fut imprimée à Vire vers 1670 par Jean de Cesne. Ces deux exemplaires se trouvent à la Bibliothèque Nationale. Une édition de 1811 est la première qui se puisse trouver mais n'a été imprimée qu'à 138 exemplaires.

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