Les jeux de nos ancêtres

Publié le par GOUPIL Stéphane

Qui croit meschine et dés carrés

Ja ne moura sans pauvreté

Vieux proverbe à la fois hostile au 421 et aux jeunes filles !

" Les jeux supposent le loisir - dit Ch. Béart (in R. Caillois, Les Jeux et les Sports, Ed. Gallimard, 1967). Les peuples de l'Antiquité et toutes les civilisations dites archaïques réservent le travail aux esclaves, ce qui laisse de grands loisirs aux hommes libres [...]. Les paysans du Moyen Age, alors qu'un jour sur trois était chômé, donnaient au jeu tout le temps interdit au travail. Il faut attendre la période moderne et les débuts de l'industrialisation pour voir les ouvriers travailler seize heures par jour et davantage, ne pas même toujours pouvoir disposer du dimanche. C'est le temps aussi où l'ouvrier agricole connaît la pire misère. Alors le loisir disparaît. Il reviendra au second tiers du XXe siècle, mais la tradition du jeu est perdue, le loisir se gaspille sur les routes, on se rue sur les jeux modernes qui ne sont plus des jeux."

Peut-être. Il n'empêche que l'esprit ludique est toujours présent, l'engouement actuel pour les jeux de hazard (tiercé, loto, jeux de grattage, ...) témoignent de beaux restes. 

Au XVIIIe siècle le jeu de paume était devenu dans les villes un vice national, au point que les ouvriers désertaient les ateliers pour s'y rendre, imitant d'ailleurs nobles et bourgeois.

 

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