LES MALHEURS DES TEMPS

Publié le par GOUPIL

Voici un relevé chronologique à remettre à jour régulièrement des MALHEURS DES TEMPS :

Entre 1635 et 1652, de nombreuses provinces françaises ont connu le retour de la soldatesque et ses cortèges d’horreurs.

1660-1661 : terrible crise de subsistance

De 1661 à 1792, la France est en guerre, en moyenne, une année sur trois, mais ces conflits sont d’inégale importance.

 

1693-1694 : grandes famines dans toute la France.

 

1695-1698 : capitation puis rétablie dès 1701 à la veille de la guerre de la Succession d’Espagne. Elle subsiste jusqu’à la révolution.

 

1697 : très mauvaise récolte

 

Automnes 1706-1707 : épid. Dysenterie

 

Froid terrible du 06/01 à mi-février 1709

 

Prix céréale * 4 entre jan. Et juil. 1709.

 

1710-1714 dixième puis à chaque conflit, jusqu’à1789  Guerre = accroissement de la fiscalité.

 

1739-1740 : disette

 

Mars 1743 : maladie générale de grippe, qui commence par un rhume et mal de tête.

 

1832 : épidémie de choléra. 100000 morts environ dans tout le pays.

1848-49 : épidémie de choléra, la « peur bleue », le visage des mourants réapparaît. Elle arrive par le Nord et les ports de la Manche.

1853-54 : la revoilà dans la capitale et en Normandie, pour la vague la plus meurtrière du siècle, 150000 morts, dans l’ambiance d’incertitudes politiques qui suit un coup d’état récent.

Le choléra s’installe régulièrement ici ou là :

En 1865-66, dans le Nord, en Normandie et en Bretagne. En 1873, 1884, 1892 et même en 1910-11.

 

Si la peur s’est affaiblie de la familiarité, il n’en reste pas moins que les 3 1ers quarts du XIXe siècle contredisent les illusions de ses débuts et prolongent, sous d’autres espèces, la tradition des grandes mortalités épidémiques.

D’autant plus que la variole, qu’on croyait vaincue, reprend de la hardiesse dans les années 1840-1850, en faisant fi de la vaccination.

1871 : à Caen, elle provoque le record absolu de mortalité du siècle, 2075 morts, contre 1100 à 1200 en année normale. En Normandie, (dans le 14 et le 76) estiment les médecins du temps, c’est sans doute la plus meurtrière des épidémies du siècle, à laquelle n’échappent ni les campagnes ni les petites villes, où le taux de mortalité double en neuf mois… La peur réapparaît. Il arrive qu’on refuse de s’approcher des cadavres et de porter les cercueils ; on revient aux quarantaines aussi rigoureuses qu’inefficaces, dans le climat de crise nationale qui suit la défaite et accompagne l’occupation étrangère.

1871 en France, la mortalité due à la variole s’élève à 200000 décès.

Revoici la variole à Caen en 1881-82, en 1888, en 1894, après avoir fait dans toute la Basse-Normandie, dans la seule année 1870 donc, plus de morts que les cinq grandes vagues cholériques d’entre 1832 et 1873.

 

1918 : grippe espagnole qui fait a elle seule 12363 morts à Paris dans la semaine du 10 au 17 octobre.

 

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S
Un site très complet et très instructif...<br /> J'adore tous ces récits et anecdotes...<br /> Bravo excellent travail, continuez
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