MESNIL Louis Casimir : Sonneur journalier

Publié le par GOUPIL

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n de nos ancêtres (branche Goupil), MESNIL Louis Casimir (1814-1888), exerçaient en l’église d’  Amfreville la Campagne (27) le métier de sonneur journalier. Clocheux, sonneur, carillonneur, sacriste… Autant de terme qui nous ramène dans les campagnes d’autrefois et servent à désigner le SONNEUR  DE CLOCHES .

 

Malgré la révolution qui ordonne que les clochers des églises (décret du 3 ventôse an III – 21 février 1795) soient rasés, les cloches continuent de carillonner.

Finalement, la loi du 18 germinal an X (8 avril 1802) – promulgation des organiques du Concordat – autorise officiellement les sonneries de cloches : Dorénavant, celles-ci doivent être réglées par l’évêque en concertation avec le préfet. En dehors de celles fixées, aucune sonnerie ne pourra avoir lieu sans autorisation de la police locale.

Les sonneries locales vont ponctuer la vie de nos aïeux. Croyants ou non organisent leur journée en fonction de trois angélus quotidiens :

Notre clocheux Louis MESNIL donne le départ de la journée, dans les champs ; le charretier ne détèle pas avant celui de midi ; on ne rentre « à la soupe », qu’après celui du soir… Le tocsin assemble les habitants d’Amfreville la Campagne sur la place du village. Tous règlent montre et horloges sur les sonneries du clocher. Que le temps soient au cléricalisme ou à l’anticléricalisme, notre sonneur se trouve souvent pris entre deux feux et doit user de diplomatie.

Mais notre ancêtre ne passait pas sa vie à carillonner, ce travail était certainement complémentaire à une activité agricole.   

 

Bien que situées dans les clochers, les cloches demeurent propriété de la commune. Entretien quotidien ou exceptionnel (chaque demi-siècle, une cloche de volée doit être virée d’un quart de tour, afin d’empêcher que le battant ne la détériore en un seul point et ne finisse par l’ébrécher), restauration, remplacements, sont souvent prétexte à chicanes et tracasseries administratives.

 

Les types de sonneries

 

1 : (Angélus) Les jours de travail, le matin, à midi et le soir, la cloche sera tintée trois coups, à trois distances égales : on la sonnera à la volée, ou on la tintera pendant cinq minutes. Cette sonnerie aura lieu avec la plus petite des cloches. Les angélus des fêtes majeures, et du soir des veilles des fêtes, pourront  être sonnés avec toutes les cloches.

2 : Les messes basses seront annoncées par le tintement de douze coups de la plus petite des cloches.

3 : Les grandes messes des dimanches et des jours fériés seront annoncées, une heure auparavant, par une cloche qui sera sonnée à la volée pendant cinq minutes.

4 : Les vêpres seront annoncées comme la grand-messe.

5 : Une cloche sera seulement tintée pour annoncer les Saluts des dimanches, jours fériés de l’Eglise, jeudis, et ceux de fondation qui sont approuvés par l’évêque : cette sonnerie ne durera pas plus de cinq minutes. Pendant la procession du Saint-Sacrement, on sonnera à la volée le nombre de cloches répondant à la solennité.

6°: administration du Saint-Viatique aux malades sera indiquée en tirant dix-huit coups de cloches.

7°: Les prières pour les agonisants seront annoncées par le tintement lent et prolongé de la cloche qui durera cinq minutes

8°: (Glas) Le trépas des fidèles sera annoncé par six tintements de la cloche, qui sera ensuite sonnée à la volée pendant dix minutes au plus.

9 : Une demi heure avant la célébration des funérailles, la cloche sera volée pendant dix minutes. L’heure de départ pour la levée du corps sera indiquée par la volée de cloches pendant six minutes ; elle finira par six tintements.

10 : Le catéchisme sera annoncé par le tintement d’une cloche, qui durera plus de cinq minutes.

11 : Les processions autres que celles de la messe seront annoncées par le son des cloches comme les grands-messes, en observant pour le nombre de degré de solennité.

12 : Les baptêmes seront annoncés par la volée d’une cloche pendant cinq minutes.

13 : Les matines, si elles ont lieu, seront annoncées comme les vêpres ; les cloches seront en volée au Te Deum selon le degré de solennité.

14 : ( Couvre feu ) il est expressément défendu de sonner après le coucher du soleil ou avant le lever, à peine d’amende de simple police.

15 : Le maire ou l’adjoint pourra, en cas d’incendie, requérir de sonner pour la réunion des citoyens.

16 : On ne pourra sonner pendant les orages, sous peine d’amende de simple police.

17 : Les maires et les adjoints, ainsi que le commissaire de police, seront chargés de veiller de l’exécution du présent règlement.

18 : Le présent sera imprimé pour être, à la diligence des maires, lu, publié et affiché dans toutes les communes

 


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